mercredi 30 mars 2011

La surprise de la semaine

Après l'embrayage, il est logique de vérifier si la boite de vitesse est OK pour le remontage. Encore une fois l'Ardennais flaire le mauvais coup...

Cherchez l'erreur..

La queue de boite d'origine

La queue de la boite que nous allons remonter...
On voit clairement qu'elle a été allongée pour être utilisée avec le moteur diesel qui avait été adapté sur l'Autocar. Impossible de la remonter ainsi avec le Hercules, il faudra donc la recouper.
Bien vu Eddy !!

La cabine

Le temps passe inexorablement... Il faut donc avancer... et vite.
Il fait beau c'est l'occasion de débâcher la cabine et de se préparer à la rentrer.

Dans l'ensemble, elle n'est pas très abîmée et n'a pas été modifiée. Pourtant, il faut bien se rendre à l'évidence qu'il y a beaucoup de travail

Certaines parties sont rouillées, un classique : les raccords de caisse au plancher

Détail de l'arrière, côté gauche

La tablier arrière, les tôles seront découpées et remplacées

Vu de l'intérieur, on comprend mieux pourquoi ça rouille toujours à cet endroit, iI est prévu, après restauration, de réaliser un joint de silicone pour éviter l'infiltration de l'eau entre les tôles.

La trappe d'accès au bouchon du radiateur, complètement tordue. Elle sera remplacée par celle du 8144 rouge.

L'intéieur : le tunnel moteur est déjà démonté ainsi que les traverses sur lesquelles il repose. De même pour le contacteur au pied du changement de feux et des klaxons jumelés (malheureusement pas d'origine)

Le coup classique des tracteurs équipés des manilles de levage : elles sont utilisées pour tracter ou pousser le camion. Tracter : pas de problème; mais pousser, à tous les coups, la manille se retourne sur le support et la barre vient taper dans la calandre. Il y a eu une réparation des deux côtés. Il faudra meuler la soudure du cochon et mastiquer légèrement.

Le bac batterie situé sous le siège chauffeur. Les vis qui fixent les traverses ont été disquées.Toutes les vis du bas de plancher sont complètement rouillées. Il faudra les remplacer ainsi que tous les écrous aveugles fixés sous les traverses.

Elle est maintenant à l'abri des intempéries, il n'y a plus qu'à...

l'embrayage (suite)

Le démontage de l'embrayage nous a fait prendre conscience de l'importante pression exercée par le ressort sur le plateau. Démonter c'est toujours plus facile que remonter...
D'abord, la confiance règne, on pense à bloquer la pièce sous le châssis et exercer la pression en prenant appui sur celui-ci. Pas terrible comme idée...
Le mieux serait d'avoir une vraie presse, et hop, merci père noël
Maintenant, on a le bon outil, reste plus qu'à savoir comment s'y prendre. Non seulement il faut maintenir la pression mais en plus il faut ajuster les 20 clavettes en maintenant les 20 petites billes d'appui entre les deux disques... Un casse-tête...
Il nous aura fallu 6 heures à deux pour clipser la clavette de maintien du ressort de cette saloper...
Y a intérêt à ce qu'il fonctionne parce que je ne recommence pas deux fois, je préfère vendre le camion !

Présentation des deux adversaires, que le combat commence

Première étape, compresser le ressort afin que le manchon traverse le plateau, facile !

Deuxième étape, positionner les clavettes et les billes d'appui sur le premier disque. C'est déjà moins facile parceque c'est millimétré et que certaines clavettes coincent rendant leur mouvement latéral d'ajustage difficile. Deuxième embuche, la pression exercée de bas en haut incline les clavettes, ce qui nous fait perdre de la précision dans l'ajustage. Impossible de poser le 2è disque et de clipser l'anneau de sertissage. Il faut donc que la pression soit contrée pour que les clavettes restent horizontales.

On cale, on relâche la pression, on recale et on presse à nouveau, cette fois directement sur les clavettes. Il faut encore que la pression soit identique sur les 20 pièces, on utilise une coquille de roulement. On ne peut pas dir que ça a fonctionné du premier coup mais...

... cette bague de me... est enfin en place, à coups de chasse et après avoir utilisé un astucieux système mis au point par l'Ardennais. La bague est ouverte, il a donc foré deux petits trous de part et d'autre de l'ouverture et a utilisé une pince spéciale pour forcer l'écartement.

La sellette (fin)

On essaye de faire un peu de place dans le hangar pour attaquer la dernière ligne droite. La sellette est treminée, elle a donc reprit sa place sur le châssis.




lundi 21 mars 2011

Le réveil d'Hercules

Oui, bon, c'est un peu théâtral mais faut avouer que c'est toujours un moment extraordinaire...

Une demi journée a encore été nécessaire pour préparer le moteur : serrage des culasses, mise en place des fils de bougie, raccords d'allumage, câbles de batteries, installation du tableau de bord et raccord de certains manomètres, alimentation en essence via la pompe, ...
Au démarrage, il y a deux versions : une avec l'allumage réglé à l'envers et une, plus harmonieuse, avec l'allumage qui tourne dans le bon sens, c-à-d, le sens horaire.
Premières constatations :
* fuite à un joint de la pompe à essence et mauvais fonctionnement de celle-ci. Une longue recherche permet de constater un mauvais positionnement du bras de la pompe sur le poussoir du moteur. C'est réglé
* fuite au joint supérieur d'un des deux filtres à huile, joint remplacé et fuite colmatée.
* la pression d'huile semble parfaite



Voilà ce que ça donne à l'envers : quand on ne s'y attend pas, c'est surprenant...

Dans le bon sens, par contre,ça ronronne. Que du bonheur... pourvu que ça dure...

dimanche 13 mars 2011

Divers

Dans la foulée, nous avons peint les quelques pièces qui restaient en attente dont les jantes petit modèle. Il va être temps de les déposer pour faire remonter les pneus.

Le rouleau de tuyau en pouce pour air comprimé . Pas si évident à trouver, on en a prit un stock pour pouvoir également réaliser les raccords de la semi-remorque et ce, pour les deux camions. Ca fait déjà quelques mètres.

Les anciens raccords des pots de frein arrière sont encore en bon état mais puisque nous avons toutes les pièces pour en refaire de nouveaux, allez hop...

Le tuyau est serti dans une olive, quasi impossible à trouver dans le commerce, il nous a fallu un gros coup de chance pour dénicher un petit stock que nous avons rafflé.

Les deux nouveaux flexibles prêts à prendre du service


Le radiateur

Pfff, une tuile de plus... Nous avons trois radiateurs : celui de 8144 est inaccessible pour le moment et, de plus, semble en mauvais état. Celui du White est beau mais une fois mis sous pression s'avère être une véritable passoire tant au niveau du nid d'abeille que des réservoirs en cuivre. Il nous reste un espoir, celui de l'Autocar qui était toujours en service. Désillusion à la mise sous pression. Seul point positif les réservoirs sont bons. Conclusion : un nouveau nid d'abeille s'impose. On peut dire qu'il porte bien son nom parceque c'est vraiment la piqure !!
Tant pis, on a pas le choix, nous voilà donc avec un radiateur refait pratiquement à neuf.

Le nouveau nid d'abeille soudé dans son logement

Le réservoir supérieur et les bouchons de remplissage. 

Détail de la plaquette du fabriquant

Premières couches de peintures. Le tout sera noir.

Le régulateur et le buzzer

Ces deux pièces n'avaient pas encore été démontées de la cabine du White. C'est maintenant chose faite, ils sont en bon état et devraient être fonctionnels.

La cabine attend qu'on s'occupe d'elle...

Le régulateur et le buzzer toujours à leur place sur le tablier derrière le tableau de bord (démonté)
On aperçoit la trémie du moteur et, en bas à droite, le bornier électrique

Le régulateur ouvert. Un bon dépoussiérage à l'air comprimé et il semble bon pour reprendre du service

Témoignage du passé...

Les boitiers sont repeints en noir

Le buzzer ouvert. Ce petit appareil émet un signal sonore jusqu'à ce que la pression d'air soit montée à un niveau suffisant pour rouler, il s'arrête alors automatiquement. Lui aussi à l'air fonctionnel.

Le marquage du couvercle en court de peinture


La sellette (suite)

Suite de la mise en peinture de la sellette.

Le plateau retourné et dégraissé, le logement des deux ressorts est bien visible





Tout est prêt pour le remontage la semaine prochaine


dimanche 6 mars 2011

La dose d'adrénaline du week-end

Maintenant que le moteur est en place, on peut remonter les derniers accessoires, notamment la pompe à essence. Une idée germe dans le cerveau de mon ardennais qui propose de maintenir la pompe en place à la main et de faire tourner le moteur pour voir si il y a pression sur le levier, juste par acquis de conscience. Et là, la tuile, le moteur fait plusieurs tours au levier mais aucun contact n'est ressenti sur la pompe à essence. Allô, Houston, on a un problème... Le moteur est fermé, en place et il manque une pièce !
Il cherche, il cherche et oui, il trouve :

Au dessus du support se trouve une grosse vis dont l'utilité ne saute pas aux yeux... Une fois dévissée, elle laisse apparaître un petit trou... Manquerait-il quelquechose ?

Nous partons examiner le vieux moteur du White et effectivement, bien qu'il soit complètement impossible de dévisser la grosse vis, on apperçoit un petit axe qui traverse tout le moteur. On fore la vis et on extrait l'axe par l'ouverture ainsi obtenue, un jeu d'enfant...

Il est alors poussé dans le nouveau moteur et testé en faisant à nouvau tourner le moteur avec un levier. On le voit bouger, ouf. En réalité ce petit axe repose sur l'arbre à came ovale et, par la rotation de celui-ci, imprime un mouvement de va et vient qui actionne le levier de la pompe, CQFD

La pompe est remise en place et fonctionne... ouf...

La sellette

La sellette était en place sur le White et semblait en bon état général malgré un léger jeu lorsqu'on la manipulait de droite à gauche.
Elle est entièrement démontée et il apparaît que les axes n'ont aucune trace d'usure et aucun jeu dans leur logement. Sa restauration  sera relativement rapide, le plus difficile aura été de la dégraisser à fond.

La célèbre marque Dayton... Stockée pendant plusieurs mois, il est temps de voir ce qu'elle a dans le ventre... Un léger jeu nous a laissé penser qu'il faudrait peut-être faire tourner de nouveaux axes. Ce ne sera pas le cas, heureusement car ce sont de fameuses pièces usinées de petits canaux pour le graissage.

Vue du mécanisme. La sellette pose sur deux axes perpendiculaires qui permettent un mouvement de balancier dans les quatre directions. Ce système permet une conduite en terrain accidenté et est propre aux tracteurs 4X4 comme l'Autocar et le Fédéral. En revanche, la sellette de l'Inter, un 4X2, ne permet le mouvement que d'avant en arrière.

Le plateau démonté et retourné. Le système est rudimentaire mais efficace.

Les pièces mobiles démontées et présentées en position fermée, c-à-d comme si une remorque était attelée. Les machoires sont maintenues fermées par la pièce mobile poussée par le ressort. La clavette empêche celle-ci de ressortir accidentellement.

Le plateau démonté.

En anti-rouille, la semaine prochaine il sera retourné pour la suite.


La base est aussi démontée. Deux gros ressorts posés dans leur logement empêchent le mouvement intempestif de l'axe inférieur.