Voici quelques photos retrouvées aux confins du disque dur de l'ordinateur.
Photos prises à l'Arsenal de Rocourt lors de la restauration du Sherman de Bastogne.
Avant...
Après...
La grue, n'ayant pas pu soulever le char d'une pièce, il a fallu le détoureller
Les chenilles ont fait l'objet d'une attention toute particulière. Celles montées sur le char étaient dans un état de décomposition avancée dans la partie en contact avec le sol. De "nouvelles" chenilles du même modèle ont été prélevées sur une épave d'un champ de tir de l'armée belge.
Une des épaves retournées à la recherche de la chenille idéale...
Elles ont ensuite été traitées maillon par maillon. La ville de Bastogne avait exigé que les élargisseurs destinés à améliorer l'adhérence dans la neige soient refaits.
La tourelle en cours de restauration
Des recherches très poussées ont été réalisées sur les différents marquages retrouvés au fur et à mesure des ponçages. Les deux impacts d'origine (dans le flanc gauche et à l'arrière dans le compartiment moteur) ont été conservés.
Plusieurs marquages superposés apparaissent
Une fois nettoyé et étudié, hop dans la petite cabine de sablage de l'arsenal !
Toutes les "crasses" retirées ont été minutieusement triées et ont permis de retrouver des douilles de.30, des éclats d'obus et autres petits objets d'origine qui ont été soigneusement conservés.
Le 2ème impact aurait été causé par un panzerfaust (sans confirmation). La chaleur dégagée a partiellement fait fondre le moteur.
Le train de roulement en revanche était relativement bien conservé et même roulant
Gros plan du compartiment moteur. Le char a été entièrement vidé.
La tôle de séparation moteur-tourelle a été fendue sous le choc de l'explosion. Pour mémoire, l'équipage a réussi à s'extraire du char et a été fait prisonnier, seul le chef de char a succombé à ses blessures.
La restauration a été réalisée à Rocourt car le MRA n'avait pas encore pris ses quartiers à Bastogne. Le Sherman a été inséré dans la chaine de reconditionnement des blindés actuels
Autant dire qu'avec de telles exigences, le budget fixé pour la restauration a été pulvérisé, les incroyables surcoûts ayant été pris en charge par l'armée et non pas par la Ville de Bastogne qui une fois de plus a réussi à investir le minimum possible dans ce domaine...
samedi 29 décembre 2012
mercredi 19 décembre 2012
Bastogne 2012 : Le musée "Ardennes 44" de Bras
Pour finir cette journée bien chargée, visite du musée de Bras, sur la route de Bastogne à Wiltz juste avant la frontière grand-ducale.
1000 m² d'exposition de véhicules et matériel sur 2 étages.
Une riche collection mise en valeur par des dioramas de TRES haute qualité !
Le sous-sol a quant à lui été transformé en forêt ardennaise dans laquelle on déambule en plein champs de bataille. La première impression quand on descend l'escalier est bien de chez nous : OUFTI !!
Pour une entrée raisonnable de 6 eur, ce musée récent et toujours en cours de finalisation deviendra sans aucun doute un incontournable et un grand rival des musées du centre de Bastogne.
Le musée est situé sur la route de Wiltz à quelques Km de Bastogne (photo extraite du site du musée)
La qualité des dioramas est remarquable ! Certains sont même très émouvants, notamment ceux mettant en scène les relations G.I. - enfants.
Ci-dessous, un G.I. blessé est en train de confectionner une luge dans une caisse à munition. Le gamin a reçu une veste M43 et un calot.
Ici, un G.I. partage son repas et une couverture (photo extraite du site du musée)
Reconstitution d'un poste de secours dans une cuisine dont le platras du plafond se laisse aller au fur et à mesure des bombardements (photo extraite du site du musée)
Au sous-sol... bienvenue sur le champ de bataille...
Un sdkfz (un vrai cette fois) accidenté. Le chauffeur n'a pas eu le temps de s'extraire du poste de conduite...
Les G.I's sont en position dans leur fox-hole
Véhicules allemands abandonnés...
Un canon de 88 mis en batterie par ses servants, une pièce exceptionnelle
1000 m² d'exposition de véhicules et matériel sur 2 étages.
Une riche collection mise en valeur par des dioramas de TRES haute qualité !
Le sous-sol a quant à lui été transformé en forêt ardennaise dans laquelle on déambule en plein champs de bataille. La première impression quand on descend l'escalier est bien de chez nous : OUFTI !!
Pour une entrée raisonnable de 6 eur, ce musée récent et toujours en cours de finalisation deviendra sans aucun doute un incontournable et un grand rival des musées du centre de Bastogne.
Le musée est situé sur la route de Wiltz à quelques Km de Bastogne (photo extraite du site du musée)
La qualité des dioramas est remarquable ! Certains sont même très émouvants, notamment ceux mettant en scène les relations G.I. - enfants.
Ci-dessous, un G.I. blessé est en train de confectionner une luge dans une caisse à munition. Le gamin a reçu une veste M43 et un calot.
Ici, un G.I. partage son repas et une couverture (photo extraite du site du musée)
Reconstitution d'un poste de secours dans une cuisine dont le platras du plafond se laisse aller au fur et à mesure des bombardements (photo extraite du site du musée)
Au sous-sol... bienvenue sur le champ de bataille...
Un sdkfz (un vrai cette fois) accidenté. Le chauffeur n'a pas eu le temps de s'extraire du poste de conduite...
Les G.I's sont en position dans leur fox-hole
Véhicules allemands abandonnés...
Un canon de 88 mis en batterie par ses servants, une pièce exceptionnelle
mardi 18 décembre 2012
Bastogne 2012 : les ateliers du M.R.A.
Après la partie historique, nous visitons les ateliers du Musée Royal de l'Armée et sa belle collection de véhicules.
Un bâtiment moderne accueille une équipe motivée de militaires de carrière qui restaure à temps plein les pièces exceptionnelles que possède le musée.
Fraichement achevée, une chenillette Renaut U.E. dans son état d'origine et complété de sa remorque. L'engin a été démonté jusqu'au dernier boulon avant de subir une reconstruction totale. Il ne lui manque plus que ses marquages.
Autre pièce exceptionnelle, le blindé allemand Stug III Ausf F/8 qui va subir le même sort dans les mois à venir. Il serait le seul au monde de cette version en état de marche !
Entre les deux, un canon Howitzer 8 inch complètement démonté et un char soviétique IS 3 qui attend de récupérer son moteur, fraichement restauré.
Deux autres bâtiments abritent la collection des véhicules restaurés. Un pour les statiques, un pour les roulants. Une très belle collection pour laquelle nous sommes presque heureux de payer nos impôts.
La chenillette UE entièrement restaurée et non transformée, chose rare
Le poste de conduite exigu de l'engin. Les capots moteur ont été retirés pour l'occasion
La superbe remorque...
Le puzzle du canon howitzer 8 inch en cours de restauration
Le Ioseph Stalin 3, construit en 1945 à 350 exemplaires, il pèse 46,5 tonnes et est équipé d'un canon de 122 mm. Son moteur diesel vient d'être entièrement révisé et attend la livraison d'huile pour ré-intégrer son logement ! Les réflexes de l'armée ne sont jamais loin.
Probablement la plus belle pièce, le Stug III Ausf F/8 (Sd.Kfz 142/1), équipé d'un canon de 7,5 cm. Il a été construit entre septembre et décembre 1942 à 234 exemplaires et est probablement le seul exemplaire en état de marche
Les trappes d'accès au moteur Maybach ouvertes. On ne peut pas dire qu'il tourne comme une horloge mais la restauration complète est prévue dans les prochains mois.
Côté musée statique, on peut découvrir d'autres très belles pièces comme ce Loyd carrier bien mis en situation de franchissement d'une ligne de chemin de fer...
... ou cette autre chenillette UE transformée par l'armée allemande et toujours dans sa "seconde" peinture d'origine
Le rare Locust, bien connu des habitués de Tanks in Town
Un ensemble de poids : Achile sur Rogers tracté par un Diamond M20
Le musée accueille également une belle collection de canons dont un Pak 36 allemand et son compatriote ci-dessous dont j'ai oublié de noter le nom et les caractéristiques...
Durant les deux jours du week-end, les engins ont été présentés en action, parmi ceux-ci et entre autres :
Un Cromwell...
Un Stuart...
le Stug III...
un Staghound...
et un Chaffee.
Un bâtiment moderne accueille une équipe motivée de militaires de carrière qui restaure à temps plein les pièces exceptionnelles que possède le musée.
Fraichement achevée, une chenillette Renaut U.E. dans son état d'origine et complété de sa remorque. L'engin a été démonté jusqu'au dernier boulon avant de subir une reconstruction totale. Il ne lui manque plus que ses marquages.
Autre pièce exceptionnelle, le blindé allemand Stug III Ausf F/8 qui va subir le même sort dans les mois à venir. Il serait le seul au monde de cette version en état de marche !
Entre les deux, un canon Howitzer 8 inch complètement démonté et un char soviétique IS 3 qui attend de récupérer son moteur, fraichement restauré.
Deux autres bâtiments abritent la collection des véhicules restaurés. Un pour les statiques, un pour les roulants. Une très belle collection pour laquelle nous sommes presque heureux de payer nos impôts.
La chenillette UE entièrement restaurée et non transformée, chose rare
Le poste de conduite exigu de l'engin. Les capots moteur ont été retirés pour l'occasion
La superbe remorque...
Le puzzle du canon howitzer 8 inch en cours de restauration
Le Ioseph Stalin 3, construit en 1945 à 350 exemplaires, il pèse 46,5 tonnes et est équipé d'un canon de 122 mm. Son moteur diesel vient d'être entièrement révisé et attend la livraison d'huile pour ré-intégrer son logement ! Les réflexes de l'armée ne sont jamais loin.
Probablement la plus belle pièce, le Stug III Ausf F/8 (Sd.Kfz 142/1), équipé d'un canon de 7,5 cm. Il a été construit entre septembre et décembre 1942 à 234 exemplaires et est probablement le seul exemplaire en état de marche
Les trappes d'accès au moteur Maybach ouvertes. On ne peut pas dire qu'il tourne comme une horloge mais la restauration complète est prévue dans les prochains mois.
Côté musée statique, on peut découvrir d'autres très belles pièces comme ce Loyd carrier bien mis en situation de franchissement d'une ligne de chemin de fer...
... ou cette autre chenillette UE transformée par l'armée allemande et toujours dans sa "seconde" peinture d'origine
Le rare Locust, bien connu des habitués de Tanks in Town
Un ensemble de poids : Achile sur Rogers tracté par un Diamond M20
Le musée accueille également une belle collection de canons dont un Pak 36 allemand et son compatriote ci-dessous dont j'ai oublié de noter le nom et les caractéristiques...
Durant les deux jours du week-end, les engins ont été présentés en action, parmi ceux-ci et entre autres :
Un Cromwell...
Un Stuart...
le Stug III...
un Staghound...
et un Chaffee.
lundi 17 décembre 2012
Bastogne 2012 : Bastogne Barracks
La suite de notre périple nous mène à la caserne Heintz.
Ce sera une révélation ! Un patrimoine incroyable et insoupçonné. Visite d'un endroit qui nous a rendu un peu de fierté d'être belge !
La caserne Heintz a été construite en 1934 pour accueillir le 2ème Régiment de Chasseurs Ardennais. Entre 1940 et la libération, le 10 mai 1944, elle est occupée par les allemands qui y envoient les jeunesses hitlériennes. Plusieurs inscriptions en allemand sont d'ailleurs encore visibles.
Début octobre, le VIIIè corps de la 9è armée prend possession des lieux durant son avance vers l'Allemagne. Le lieu, réputé calme, accueille les blessés des combats de Huertgen ainsi que les troupes au repos. Le 20 décembre, vu l'évolution de l'attaque allemande, le commandant du VIIIè corps, Troy Middleton décide de déménager son HQ vers Neufchateau.
La 101è Airborne, de son côté, arrive à Bastogne sans son commandant, le General Taylor qui est en voyage aux USA et sans son second, le General Higgins qui est, lui, en Angleterre. C'est donc au Brigadier General Anthony Mc Auliffe que revient le commandement de la célèbre division. Il choisi d'installer son PC à la caserne car celle-ci est déjà complètement équipée.
Aujourd'hui, c'est le Musée Royal de l'Armée qui s'est installé dans ces lieux historiques. Un superbe et riche musée a été aménagé au rez de chaussée du bâtiment. On y trouve notamment la reconstitution de la célèbre photo du repas de Noël de l'état-major de Mc Auliffe dans la pièce même où elle a eu lieu. C'est très impressionnant et émouvant.
Les caves quant à elles ont été épargnées car murées pour éviter toute intrusion. Ce n'est que depuis quelques années que l'accès y est à nouveau possible.
Les murs n'ont pas été rénovés depuis l'époque ce qui assure une ambiance particulière. On y trouve, reconstitués et richement équipés, les salles OPS, transmissions, interrogatoire et le bureau de Mc Auliffe duquel il rendit sa célèbre réponse à l'ultimatum allemand.
La photo originale du repas de Noël de l'état-major de McAuliffe (4ème en partant de la gauche)
La reconstitution dans la même pièce est époustouflante. Une estrade permet de prendre la photo sans risque de tomber de l'armoire !
Le bâtiment qui abrite le musée et l'entrée de la cave (sous le panneau blanc)
L'escalier qui mène au sous-sol... départ du voyage dans le temps...
Le local qui a accueilli le bureau de McAuliffe et d'où il a communiqué sa réponse aux émissaires allemands
Les reconstitutions sont de très haute qualité, superbe !
La salle des transmissions tout aussi richement équipée...
La salle d'interrogatoire
Plusieurs célèbres photos qui ont été prises juste devant l'entrée de la cave.
McAuliffe dans la jeep de Patton
McAuliffe et le Général Taylor
McAuliffe et le Lt Colonel Harry Kinnard qui lui suggéra le "Nuts" comme réponse à l'ultimatum.
Ce sera une révélation ! Un patrimoine incroyable et insoupçonné. Visite d'un endroit qui nous a rendu un peu de fierté d'être belge !
La caserne Heintz a été construite en 1934 pour accueillir le 2ème Régiment de Chasseurs Ardennais. Entre 1940 et la libération, le 10 mai 1944, elle est occupée par les allemands qui y envoient les jeunesses hitlériennes. Plusieurs inscriptions en allemand sont d'ailleurs encore visibles.
Début octobre, le VIIIè corps de la 9è armée prend possession des lieux durant son avance vers l'Allemagne. Le lieu, réputé calme, accueille les blessés des combats de Huertgen ainsi que les troupes au repos. Le 20 décembre, vu l'évolution de l'attaque allemande, le commandant du VIIIè corps, Troy Middleton décide de déménager son HQ vers Neufchateau.
La 101è Airborne, de son côté, arrive à Bastogne sans son commandant, le General Taylor qui est en voyage aux USA et sans son second, le General Higgins qui est, lui, en Angleterre. C'est donc au Brigadier General Anthony Mc Auliffe que revient le commandement de la célèbre division. Il choisi d'installer son PC à la caserne car celle-ci est déjà complètement équipée.
Aujourd'hui, c'est le Musée Royal de l'Armée qui s'est installé dans ces lieux historiques. Un superbe et riche musée a été aménagé au rez de chaussée du bâtiment. On y trouve notamment la reconstitution de la célèbre photo du repas de Noël de l'état-major de Mc Auliffe dans la pièce même où elle a eu lieu. C'est très impressionnant et émouvant.
Les caves quant à elles ont été épargnées car murées pour éviter toute intrusion. Ce n'est que depuis quelques années que l'accès y est à nouveau possible.
Les murs n'ont pas été rénovés depuis l'époque ce qui assure une ambiance particulière. On y trouve, reconstitués et richement équipés, les salles OPS, transmissions, interrogatoire et le bureau de Mc Auliffe duquel il rendit sa célèbre réponse à l'ultimatum allemand.
La photo originale du repas de Noël de l'état-major de McAuliffe (4ème en partant de la gauche)
La reconstitution dans la même pièce est époustouflante. Une estrade permet de prendre la photo sans risque de tomber de l'armoire !
Le bâtiment qui abrite le musée et l'entrée de la cave (sous le panneau blanc)
L'escalier qui mène au sous-sol... départ du voyage dans le temps...
Le local qui a accueilli le bureau de McAuliffe et d'où il a communiqué sa réponse aux émissaires allemands
Les reconstitutions sont de très haute qualité, superbe !
La salle des transmissions tout aussi richement équipée...
La salle d'interrogatoire
Plusieurs célèbres photos qui ont été prises juste devant l'entrée de la cave.
McAuliffe dans la jeep de Patton
McAuliffe et le Général Taylor
McAuliffe et le Lt Colonel Harry Kinnard qui lui suggéra le "Nuts" comme réponse à l'ultimatum.
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