mercredi 29 octobre 2014

Visite du musée de la Brigade Piron à BourgLéopold

Ce mardi, nous avions rendez-vous au quartier Lieutenant-Général Piron qui héberge l'actuel bataillon Libération/5ème de Ligne à BourgLéopold.
Il s'agit aujourd'hui d'une unité néérlandophone de la composante terre qui fait partie de la brigade Médium.
Cette unité est née en 1992 de la fusion du bataillon Libération et du 5ème Régiment d'infanterie de Ligne revenu d'Allemagne. Le Régiment Libération est l'héritier de la Brigade Piron.
L'étendard commun porte donc les inscriptions suivantes (1 côté en français, 1 côté en néérlandais) :
  • Veldtocht 1914-1918 (en français: Campagne 1914-1918 - 5e de Ligne)
  • Antwerpen (5e de Ligne)
  • Lombardsijde (5e de Ligne)
  • Yser/Oostrozebeke (5e de Ligne)
  • Normandie (Régiment Libération)
  • Kanaal van Wessem (Régiment Libération)

  • Dans bon nombre de casernes belges importantes, il y a des "salles de tradition" (traditiezaal). Celles-ci mettent en valeur l'histoire et les faits marquant de l'unité. A BourgLéopold, elle se présente sous forme d'un musée de la Brigade Piron. Il n'y a que deux musées dédiés à la Brigade, l'autre se trouvant dans un des bunker de la batterie de Merville.

    Nous sommes accueillis très chaleureusement par deux militaires de carrière chargés de nous faire visiter. Le musée est organisé de manière chronologique, ainsi, nous découvrons la genèse de l'unité, les années d'entrainement en Angleterre, le débarquement et la libération de la Côte Fleurie, l'entrée en Belgique, la libération de Bruxelles et les 2 campagnes de Hollande. La fin de la visite nous fait vivre les campagnes actuelles (Afghanistan, ex-Yougoslavie, ...)
    De nombreuses pièces originales sont exposées, souvent reçues en don de familles de vétérans et un petit film d'1/2 heure retrace l'histoire en image.

    Nous avons effectué cette visite avec la veuve de Claude Cocriamont, sergent du 5ème peloton d'Assaut de la 3ème compagnie motorisée, membre de la famille qui nous a quitté il y a 5 ans. Sa veuve est une encyclopédie d'anecdotes les plus surprenantes et étonnantes les unes que les autres. L'émotion était au rendez-vous...

    L'allée principale du quartier LtGen Piron

    Tous les bâtiments sont baptisés. Nombres d'entre eux font référence à la campagne de Normandie

    L'entrée, bien gardée, de la Traditiezaal qui héberge le musée

    Explications des différents lieus de Grande Bretagne qui ont abrités les belges, dont la ville de Tenby

    L'Union Jack qui a accompagné les belges durant toute la campagne

    Un des uniformes présentés. Celui-ci est dans un état de conservation exceptionnel et fait partie d'un nombre important de pièces offertes par notre connaissance Maurice Robbens.

    Un des deux Bren Carrier détenus à BourgLéopold. Ceux-ci ont été prêtés pour le tournage du film de Cornélius Ryan "Un Pont Trop Loin".

    Quelques pièces insolites sont également mises en valeur comme l'uniforme de la Brigade offert à Manneken Pis...

    Vitrine dédicacée au Général Jean-Baptiste Piron et présentant l'ensemble de ses médailles et décorations. Rappelons que sa carrière professionnelle ne se limite pas à la seconde guerre mondiale. En effet, fraichement issu de l'école militaire en 1913, il participe aux combats de l'Yser pendant la guerre 14-18 dont il ressort Capitaine à 22 ans. En 1936, il est nommé major. Après s'être évadé d'un camp de prisonnier en 1940, il rejoint l'Angleterre via Gibraltar. Il est nommé Colonel à la veille du débarquement. Après la guerre, il devient l'aide de camp du Régent puis du Roi Baudouin. Il est encore promu Général Major puis Lieutenant Général. Il décède le 4 septembre 1974, jour anniversaire de la libération de Bruxelles à l'âge de 78 ans

    En 1946, il reçoit le titre de Bourgeois de la Ville de Bruxelles pour service rendu

    Le tableau d'honneur reprend le nom et la photo de tous les soldats tombés pendant la seconde guerre

    L'étendard de l'unité

    Gros moment d'émotion pour Yvonne, 88 ans, pour qui nos hôtes ont été aux petits soins. Un verre de l'amitié nous a ensuite été offert dans un des clubs de la caserne.

    Témoin des combats pour la libération du Limbourg, ce beau Sherman présenté devant la gare de BourgLéopold.

    dimanche 26 octobre 2014

    Autocar 8144 : premiers travaux

    Le démontage du 8144 a commencé. Le caisson, les réservoirs, le coffre à outils, la boite de transfert sont déjà retirés. L'objectif est d'aller encore une étape plus loin que le White en désolidarisant les deux longerons du châssis. En effet, contrairement au White, le 8144 est relativement fort attaqué et nécessite au traitement plus poussé.
    Objectif pour achever la restauration à partir de ce jour : 2 ans...

    Démontage de la porte droite du caisson. Elle est voilée et nécessitera des soins intensifs avant de pouvoir reprendre du service

    Vu le poids et l'absence de moyens de manutention adapté, le démontage se fait à nouveau à-même la remorque

    Le coffre à outils en relativement bon état

    Démontage du très rare caisson. Sa plaquette constructeur est encore présente à l'avant droit


    Retrait de la boite de transfert

    dimanche 19 octobre 2014

    Autocar 8144 en route vers la restauration

    Délaissée depuis son achat en avril 2009, la restauration du tracteur 8144 commence à se dessiner. Quelques pièces ont bien été démontées et restaurées avant de commencer le White mais le tracteur en lui-même attend son heure posé par terre à Ciney depuis 5 ans.

    A l'occasion du rangement annuel des véhicules pour un hiver au sec, nous ramenons le Diamond et la citerne au hangar et, au retour, ramenons la porte engin 20 T avec l'épave chargée dessus. Ceci ne se fit pas sans surprise...

    Tout est prêt, le tracteur a été rechargé avec l'aimable collaboration de notre voisin terrassier

    On commence à réfléchir à la restauration. Ses marquages d'origine encore bien visibles nous permettent de recomposer son registration number : 57256 (5 chiffres ? à confirmer...). A noter : la découpe originale du chiffre "6" horizontale


    L'ombre du soleil permet de mieux se rendre compte de l'écrasement du nez. Toutes les tôles devront être rectifiées/remplacées

    L'erreur du débutant ! ou l'excès de confiance... atteler une semi-remorque chargée sans caler les roues arrières... et patatra !!

    Appel d'urgence à notre voisin Benjamin qui viendra gentiment à notre secours pour relever les 10 T de la remorque

    Tout baigne, la remorque est relevée. Tant qu'on y est, on la sort de son logement pour l'accoupler plus facilement...

     Oui mais ça, c'était sans compter sur la rupture d'un maillon de la chaîne de levage... et re-patatra...

    Une nouvelle chaîne plus solide et une habile manœuvre et la remorque est déposée en douceur sur la sellette du tracteur qui reçoit une telle charge pour la première fois depuis sa restauration


    Nous voulions un test grandeur nature pour le moteur Hercules. Ici, nous tractons +- 15 T. Une fois lancé, pas de problème pour tenir l'overdrive mais dans les côtes plus prononcées retour en 2ème. Ce moteur est idéal pour tracter la citerne vide ou la remorque fiche 75 mais pour ce type de chargement, un moteur diesel un peu plus puissant serait le bienvenu. Nous sommes donc confortés dans notre décision de remplacer le Hercules.

    samedi 18 octobre 2014

    Ypres et le Last Post

    Suite de notre visite des sites de la première guerre mondiale. Arrivée à Ypres, visite du musée 'In Flanders Fields', souper et cérémonie du Last Post.

    Le musée est logé dans les superbes halles aux draps, ce bâtiment civil de style gothique est un des plus grand d'Europe. Construit entre 1200 et 1304, il possède un beffroi de 70m de haut. L'ensemble a été entièrement détruit durant la 1ère guerre mondiale et reconstruit sur base des plans d'origine.

    En soirée, nous nous sommes rendu au mémorial de la porte de Menin situé à une centaine de mètres du centre ville. Ce bâtiment trapu a été imaginé en 1921 afin de commémorer les soldats du Commonwealth morts dans la région et qui n'ont jamais reçu de sépulture. Le nom de 54.896 soldats sont gravés sur les murs du grand hall de la mémoire, la place manquant, le nom des autres furent gravés au cimetière de Tyne Cot. Achevé en 1927, il est depuis un lieu de cérémonie.

    Les citoyens d'Ypres voulurent ainsi exprimer leur gratitude envers ceux qui avaient donné leur vie pour la liberté de la Belgique. Chaque soir à 20 heures, la route passant sous le mémorial est coupée pour permettre le passage des clairons de la brigade locale des pompiers qui jouent le Last Post. Cette cérémonie se déroule tous les soirs sans interruption depuis le 2 juillet 1928, à l’exception de la période d'occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la cérémonie quotidienne se déroulait au cimetière militaire de Brookwood, en Angleterre. Le soir même de la libération d’Ypres par les forces polonaises, la cérémonie reprit à la Porte de Menin, malgré d’intenses combats qui se poursuivaient dans d'autres secteurs de la ville.

    L'entrée du musée situé en plein centre ville

    Ici aussi, un  musée d'une très grande qualité et riche. Un exemple par cette présentation originale d'un uniforme complet d'un soldat US.

    Les halles aux draps. A l'origine, dans chaque fenêtre du rez-de-chaussée se trouvait un marchand de tissus

    La porte de Menin vue de l'extérieur de la ville

    La brigade des pompiers remontant la rue en direction du mémorial au son du Last Post

    Une petite partie des noms gravés

    
     

    

    mercredi 15 octobre 2014

    Visite du champs de bataille d'Ypres

    La 101è Airborne avait organisé ce 12 octobre une visite du champs de bataille d'Ypres. Remarquablement mise sur pied par Johnny et Boubou, cette journée fut remarquable et particulièrement enrichissante.
    Peu informé sur ce 1er conflit mondial, je ne me doutais pas qu'il y eu tant de sites remarquables chez nous.
    Après 2 heures de car, nous arrivons au Tyne Cot Cimetery, une parcelle de terre offerte par le peuple belge afin d'y commémorer la mémoire des soldats alliés tombés pour notre liberté.

    En octobre 1917, les troupes du Commonwealth donnent l'assaut afin de reprendre la ville de Passendale. Ce sera la 3ème battaille d'Ypres. Les allemands se sont notamment retranchés sur une colline, abrités dans des bunkers depuis lesquels ils opposent une farouche résistance. Près de 300.000 soldats britanniques tomberont pour reprendre la ville.

    Le cimetière est implanté sur le lieux même de la position allemande dont les bunkers sont toujours visibles, entourés de tombes. Un d'entre eux servi de poste de secours. Les 340 premières tombes sont celles des soldats qui y sont décédés. Entre 1919 et 1921, des milliers de corps furent inhumés. Aujourd'hui, ce sont 11.956 tombes qui sont regroupées dans l'enceinte du cimetière faisant de celui-ci le plus grand cimetière du Commonwealth au monde. Parmi tous ces soldats, seuls 3.800 ont pu être identifiés. Un mur commémore le nom de 34.957 soldats disparus.


    Seul 1/3 des soldats a pu être identifié

    La Croix du Sacrifice, monument central, a été construite sur le bunker pris le 4 octobre 1917 et qui servi d'infirmerie. Le mur du bunker est visible par la "fenêtre" du monument

    Vue surélevée depuis le dessus du monument

    Un des bunkers toujours visible et signalé par 4 grands arbres

    L'extrémité du mur en arc de cercle gravé du nom d'une partie des soldats disparus. Ceux-ci devaient être listés sur le monument de la porte de Menin à Ypres mais seuls 55.000 d'entre eux ont pu y être gravés faute de place. Ceux décédés après le 15 août 1917 ont été inscrits ici.


    Imprégnés de l'atmosphère de cette époque, nous prenons la direction de Zonnebeke où nous visitons l'extraordinaire musée Mémorial Passchendaele 1917. Dioramas, collection, maquette,film d'époque, pièces de fouille et une reconstitution unique à 6m sous terre d'une tranchée souterraine.

    La partie visible de ce musée dont la majeure partie de la visite se fait 6m sous terre

    Une partie de l'impressionnante collection. Des pièces dans un état remarquable de conservation

    Les pièces sont mises en valeur dans des vitrines modernes...

    ou dans des dioramas de qualité

    La reconstitution des tranchées souterraines présente tous les postes existants : infirmerie, dortoir, cuisine, wc, bureau, pompes hydrophores, ...


    De retour à la surface, la visite se poursuite dans un réseau de tranchée présentant tous les types différents de construction et d'abris

    Le musée se veut également très ludique puisque les enfants peuvent apprendre avec du véritable matériel...

     Un musée qui vaut vraiment le déplacement

    A suivre...