Le moteur (suite)

Une journée presque entièrement consacrée à la peinture du moteur et de ses accessoires.
Ainsi préparé, le bas du moteur a été refermé définitivement. Le bloc a été retourné et remis à l'endroit.
On a enfin pu commencer le remontage des éléments.


Les culasses ont été rectifiées afin d'être certain d'une bonne étanchéité

Pareil pour les collecteurs. La sortie du collecteur d'échappement a du être ressoudée car cassée en deux endroits.

Les pièces sont prêtes pour la mise en peinture grise

Pendant le séchage, le bloc moteur est refermé définitivement avec la pose des joints. Ici, le carter avant. Le bourrage de sortie du vilebrequin a été remplacé par le nouveau disponible dans la pochette de joints.

Les joints en carton d'origine se sont ratatinés avec le temps, il a donc fallu en refaire de nouveaux nous-mêmes.

Le carter inférieur est en place

Les éléments sont prêts à être remontés

Le moteur est retourné, les culasses vont être posées provisoirement pour protéger le haut moteur de la dernière couche de peinture

Le remontage commence : le collecteur d'eau est en place ainsi que la distribution et le compresseur

Le réservoir

Ras le bol de travailler dans l'huile, la graisse et les produits solvants. Nous nous accordons un petit répit pourtant pas urgent.
Les supports de réservoir doivent être garnis d'un web afin d'éviter le frottement direct contre l'acier du réservoir. Nous décidons d'en refaire en nylon afin de ralentir toute déterioration éventuelle. Mais pour obtenir un beau fini, nous avons demandé à un spécialiste de coudre une bande web repliée sur le bord de la bande nylon. Nous obtenons ainsi un bourelet qui permet de laisser une tolérance entre le rivet qui la maintien en place et le réservoir. De nouveau, pas de contact direct.

Les bandes de nylon bordées de web, coupées à bonne longueur et surpiquées aux extrémités

Les supports sont prêts depuis quelques semaines déjà

Les bandes protectrices sont fixées au moyen de rivets fendus, comme à l'origine... petit caprice...

 Le fini est superbe...

Voilà encore une bonne chose de faite. Il n'y a plus qu'à le raccorder...

L'état actuel, on avance, on avance... Il ne reste plus que 10 semaines...

La transmission avant

Le nouveau bourrage de la boite de transfert côté arbre avant s'est avéré trop petit, il a donc fallu aller le changer. Son remplaçant a plus la côte et, une fois installé, l'arbre peut enfin être remis en place.

Côté boite de transfert. Le nouveau bourrage complété du joint et comme par enchantement, plus aucune goutte d'huile par terre... Pourvu que ça dure... Une dernière couche de kaki supprimera ce patchwork.

Vue d'ensemble du châssis...

Accessoires moteur : divers

Plusieurs accessoires du moteur sont prêts :

La poulie du compresseur

Le support du compresseur. C'est l'huile du moteur qui lubrifie le compresseur.

La poulie du ventilateur. Elle n'a l'air de rien mais elle renferme quand même deux roulements et un épai bourrage en liège complètement sèché qui sera remplacé par trois épaisseurs de cuirs.

La poulie est traversée par l'axe visible ici. Ce dernier est surmonté d'une grosse vis qui permet de règler la tension des courroies.

Le support avant du moteur. Le silent block rond est fortement écrasé, il sera remplacé par celui prélevé sur une autre pièce.

La distribution est partiellement démontée. Le pignon à droite permet l'accouplement à la pompe à eau qui présente le même. Les deux pignons sont alors maintenus par une chaine.

La plaquette de la tête de Delco.

Le tube qui relie le filtre à air au carburateur. Il est d'origine et a été prélevé sur l'épave du 8144 en même temps que le carburateur.

La prise de pression d'huile au moteur. Elle aussi avait bien besoin d'un bon nettoyage. Le filtre (à droite) était complètement bouché par les crasses.

L'ensemble des pièces nettoyées et prêtes à la mise en peinture grise.

Le bourrage du carter du volant moteur à lui aussi été changé



Le carburateur (suite)

Le carburateur avait déjà subi un gros nettoyage externe. Il est maintenant entièrement démonté jusqu'à la dernière vis et nettoyé. Tout fonctionne sans le moindre frottement.
Sa couleur d'origine était encore présente par endroit, ce qui nous confirme qu'il était noir.

Au démontage, on constate que la corolle est cassée. Cependant, la cassure est noircie de la même manière que le reste de la pièce ce qui nous laisse supposer que le moteur à tourné malgré ce couac. Nous ne nous tracassons dès lors pas (encore). En avant de la corolle, on aperçoit le support du flotteur qui, lui-même, se trouve dans le côté supérieur droit de la photo...

Le voilà fin prêt. Il ne lui manque plus que le joint qui sépare les deux corps.

Accessoires moteur : les filtres à huile

Nous y revoilà enfin, un emploi du temps chargé et c'est un week-end qui saute. Nous avons juste eu le temps de conduire les culasses, les collecteurs et le radiateur pour révision et de glâner quelques pièces manquantes : bourrages, joints et les 2 courroies moteur.
Au programme du jour : nettoyage des accessoires moteur.
L'air de rien, il y en a quelques-uns et pas des plus simples à démonter.
Certaines pièces ont déjà retrouvé leur couleur noire, le reste sera peint en gris lorsque nous aurons récupéré les culasses pour tout faire d'un coup et ne pas gaspiller le mélange avec durcisseur (qui coûte la peau du c..)

Nous commençons avec les filtres à huile et leur support qui sont bien grippés.

L'ensemble retourné afin de vider au maximum la pâte qui tapisse le fonds des cuves

Le bas du support. Dans le bulbe, se trouve une vis de réglage de la pression d'huile. Il est donc essentiel aussi de démonter ces pièces afin de les faire fonctionner correctement et pouvoir ainsi règler facilement et efficacement une bonne pression.



On va encore nous prendre pour des maniaques et pourtant, voilà le genre de surprise qu'on a quand on va au fonds des choses. Un nouveau ressort sera prélevé sur un autre ensemble.

Nous avons un autre support provenant d'un Diamond. Bien que les deux camions soient motorisés par une Hercules RXC, il apparaît que les supports ne sont pas les mêmes... En revanche le petit ressort quant à lui est bien identique...

Nouvelle embuche, retirer les cuves. Elles sont maintenues par la tige qui les traverse via un écrou solidaire de celle-ci. Il nous faut donc bricoler un outil spécial pour aller dévisser cet écrou lointain.

Une douille sacrifiée, coupée en deux et soudée sur un tube dont l'autre extrémité sera équipée d'une poignée. Ce n'est pas sans mal que la vis va céder.

Les cuves sont décollées à coups de marteau et burin. Une pâte épaisse a envahi tous les étages du mécanisme.

Après un premier nettoyage, l'autocollant d'origine apparaît sur l'une des cuves. Il est malheureusement trop abîmé et ne sera pas conservé. On trouve maintenant de bonnes copies dans le commerce...

Toutes les pièces sont maintenant nettoyées. Le nouveau ressort et les nouveaux joints, sortis de la pochette, ont rejoint l'ensemble.

Une première couche de peinture noire est appliquée. Plusieurs seront nécessaires pour leur donner un bel aspect.



Le carburateur

Dans un tandem, il y a souvent l'optimiste et le pessimiste. Heureusement, les rôles changent suivant les sujets de discussion.
En ce qui concerne le carburateur, je suis le pessimiste de service ! Eddy en revanche était très confiant, il semble que le démontage lui donne raison ! pourvu que ça dure (comme dirait l'autre).
Courageusement et par une température négative, il est allé le prélever sur le 8144.
En effet, le carburateur Zénith français monté sur le White ne possédait pas tous ses pointeaux.
Celui du 8144 est le Zénith américain d'origine.
C'est un carburateur de type inversé, ce qui signifie qu'il est situé sous les collecteurs et non au-dessus comme c'est le cas pour la plupart des véhicules et que le mélange doit être enoyé vers le haut.
Pour ne pas forcer sur les petits éléments lors du démontage, il est immergé dans un bain de pétrole pendant une semaine puis dégraissé à l'essence. C'est là que le miracle se produit, tout s'est dégrippé et fonctionne à merveille (jusqu'ici en tout cas !).
Les pièces intérieures présentent elle aussi un très bon état de conservation.

Après avoir été prélevé de l'épave du 8144, plusieurs éléments sont grippés

Pendant une semaine il sera retourné dans un bain de pétrole afin de graisser les pièces.

Puis nettoyé à l'essence et poncé à la brosse de fer, tout fonctionne à nouveau comme au premier jour. Dans le bas à droite, le point d'attache du câble du choke.

Photo le présentant dans sa position sur le moteur. L'air arrive du filtre par la gauche. Le mélage est injecté par le haut. Les deux boulons servent à le fixer sur le bas du collecteur d'admission.

Les deux corps du carbu sont séparés. L'intérieur est en superbe état ce qui est de bon augure pour la suite.

Vue de quelques-uns des pointeaux, certains sont calés, nous essayerons encore la prochaine fois. Il ne faut pas forcer de trop car on risque de les casser dans leur logement ce qui serait très désagréable !

Un de ceux qui a pu être extrait et nettoyé.

Un autre... Il y a des pièces vraiment très spéciales.