Nous voilà donc avec trois camions pour une seule restauration ! Il va falloir faire des choix…
Nous décidons de restaurer le White 444 en cannibalisant l’Autocar 7144. C’est la décision qui semble la plus logique vu l’état général du camion : il n’a pas été transformé, comme on dit : il est propre et le châssis est sain. Il est également beaucoup plus rare puisque seulement +- 2700 White ont été produits contre +- 11.000 Autocar. Les pièces manquantes sont presque toutes disponibles sur l’Autocar.
Puisque nous savons en refaire un hors de deux et de plus, nous constituer un stock de pièces, qu’allons-nous faire du 8144 devenu inutile ?
L’épave possède son très rare caisson du génie avec sa plaquette d’origine, les plaquettes du tableau de bord quant à elles, sont toutes d’origine américaine et correspondent au n° de châssis. Les marquages d’origine, encore visibles, peuvent être reconstitués… Une perle pour des puristes qu’il serait très dommage de dépecer et vendre pour pièce. Seul un collectionneur qui se respecte peut comprendre qu’on puisse tomber amoureux d’une riquette.
D’autre part, notre remorque porte-engin est lourde et, chargée d’un half-track par exemple, deviendrait vraiment difficile à tracter avec le White si nous décidons de conserver le moteur Hercules d’origine.
Après longue réflexion et inventaire des pièces non utilisées pour la première restauration, nous décidons de garder le 8144 également.
Quelques mois plus tard, nous sommes en visite chez un ami collectionneur qui nous renseigne un Autocar 8144 en pièce dont le propriétaire a arrêté la restauration et qu’il envisage de vendre… Une demi-heure plus tard le deal était conclu, nous voilà donc avec un quatrième camion et un nouveau stock de pièces complémentaires.
Ainsi, nous restaurerons deux camions, chacun le siens, c’est beaucoup mieux comme ça.
Le camion lorsqu'il a été acheté par l'ancien propriétaire
Le camion a été entièrement démonté, nous avons ramené une montagne de pièces
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